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Les erreurs courantes lors de l'achat de conteneurs et comment les éviter

Acheter un conteneur pour un chantier ou un usage pro est un investissement à ne pas négliger. Un mauvais choix peut entraîner des problèmes : espace insuffisant, humidité, non-conformité ou risques d’effraction. Le marché de l’occasion, lui, comporte aussi des pièges, notamment sur la fiabilité du fournisseur.

Avant de vous lancer, vérifiez la taille, le type de conteneur, l’état du matériel et la réputation du vendeur. Dans cet article, découvrez les erreurs à éviter et nos conseils pour un achat serein et sécurisé.

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Choisir un conteneur inadapté à ses besoins

L’une des erreurs les plus fréquentes lors de l’achat d’un conteneur est de ne pas sélectionner le bon modèle en fonction de l’usage prévu. Un conteneur trop petit ou inadapté peut rapidement devenir un problème logistique et générer des coûts supplémentaires.

Les différents types de conteneurs et leurs usages

Il existe plusieurs types de conteneurs maritimes, chacun ayant des spécificités propres. Faire le bon choix est essentiel pour répondre aux exigences du chantier.

  • Conteneurs standards (Dry) : Ce sont les modèles les plus courants, disponibles en 10, 20 et 40 pieds. Ils conviennent parfaitement au stockage de matériel, d’outils ou de matériaux non sensibles à l’humidité.
  • Conteneurs High Cube : Similaires aux conteneurs standards mais avec une hauteur supplémentaire de 30 cm, ils sont idéaux pour le stockage de matériel volumineux ou empilable.
  • Conteneurs réfrigérés (Reefer) : Dotés d’un système de régulation de la température, ils sont destinés au stockage de produits sensibles tels que des peintures, colles ou certains équipements électroniques nécessitant une température stable.
  • Conteneurs Open Top : Leur toit amovible permet de charger facilement des matériaux hauts ou encombrants. Ce type de conteneur est souvent utilisé pour le stockage de structures métalliques ou de grands équipements.
  • Conteneurs Open Side : Avec une ouverture latérale complète, ils permettent un accès aisé aux marchandises sans avoir à tout déplacer. Ils sont parfaits pour stocker des objets longs comme des tuyaux ou des planches.

Ne pas choisir le bon type de conteneur peut entraîner des coûts supplémentaires, notamment en matière de logistique et d’aménagement intérieur.

Évaluer correctement la taille et le volume nécessaire

Une autre erreur classique consiste à sous-estimer ou surestimer la capacité de stockage requise. Un conteneur trop petit oblige à multiplier les unités, ce qui complique l’organisation et augmente les coûts. À l’inverse, un conteneur trop grand mobilise un espace inutile et entraîne des dépenses excessives.

Voici quelques exemples d’erreurs fréquentes :

  • Un professionnel du BTP achète un conteneur de 20 pieds sans tenir compte du volume de ses engins. Résultat : une partie du matériel reste stockée en extérieur, exposée aux intempéries et aux vols.
  • Une entreprise opte pour un conteneur High Cube alors qu’un standard aurait suffi, payant ainsi un surcoût inutile.
  • Un acheteur oublie de vérifier si l’espace disponible sur son site permet l’installation d’un conteneur de 40 pieds, se retrouvant avec un stockage impossible à placer.

Avant d’acheter, il est recommandé de lister précisément les équipements et matériaux à stocker et d’anticiper la croissance des besoins pour éviter d’être limité à moyen terme.

Acheter auprès d’un vendeur non fiable

Avec la popularité croissante des conteneurs maritimes pour le stockage sur chantier, le marché regorge de vendeurs. Cependant, tous ne sont pas dignes de confiance. Certains proposent des conteneurs en mauvais état, tandis que d’autres pratiquent des prix attractifs cachant des vices.

Vérifier la réputation du fournisseur

L’achat d’un conteneur représente un investissement conséquent, d’où l’importance de choisir un fournisseur fiable et reconnu. Plusieurs critères permettent d’évaluer la crédibilité d’un vendeur :

  • L’ancienneté de l’entreprise : Un fournisseur bien établi est souvent gage de sérieux et de transparence.
  • Les avis clients : Les plateformes d’évaluation et forums spécialisés permettent de consulter les expériences d’autres acheteurs.
  • Les certifications : Un bon vendeur doit être en mesure de fournir des certificats garantissant la qualité et la conformité des conteneurs (exemple : certificat CSC pour le transport maritime).

Ne pas prendre le temps de vérifier ces éléments peut conduire à des mauvaises surprises, comme l’achat d’un conteneur en fin de vie ou non conforme aux attentes.

Éviter les arnaques et conteneurs en mauvais état

Certaines offres en ligne peuvent sembler alléchantes, mais attention aux pièges courants et arnaques :

  • Photos non contractuelles : Certains vendeurs affichent des images génériques alors que le conteneur réel est en bien plus mauvais état. Toujours demander des photos réelles et détaillées.
  • Prix trop bas : Si une offre semble trop belle pour être vraie, c’est probablement le cas. Un conteneur d’occasion en bon état a un prix plancher, toute offre nettement inférieure cache souvent des défauts (corrosion avancée, portes déformées, étanchéité compromise).
  • Absence de garantie : Un fournisseur sérieux propose généralement une garantie sur l’étanchéité et la structure du conteneur.

Avant de finaliser un achat, il est recommandé de poser ces questions essentielles :

  • Le conteneur est-il étanche et en bon état structurel ?
  • Quelle est son année de fabrication et son historique d’usage ?
  • Dispose-t-il d’un certificat de navigabilité si nécessaire ?

Ignorer l’état du conteneur avant l’achat

L’état général d’un conteneur est un élément clé à prendre en compte, surtout lorsqu’il s’agit d’un modèle d’occasion. Un conteneur abîmé peut poser des problèmes d’étanchéité, de solidité et même de conformité aux normes de sécurité.

Conteneurs neufs vs conteneurs d’occasion

L’achat d’un conteneur neuf ou d’occasion dépend des besoins et du budget.

  • Conteneur neuf : Idéal pour une utilisation longue durée et nécessitant un état impeccable. Il offre une étanchéité parfaite et une structure robuste, mais son prix est plus élevé.
  • Conteneur d’occasion : Moins cher, il peut néanmoins présenter des signes d’usure. Les conteneurs classés "cargo worthy" restent adaptés à un usage prolongé, tandis que ceux "as is" peuvent nécessiter des réparations.

Un conteneur d’occasion ayant servi plusieurs années en transport maritime aura subi des contraintes mécaniques et climatiques pouvant affecter sa durabilité.

Vérifier l’état général du conteneur

Avant l’achat, plusieurs points doivent être contrôlés :

  • Présence de rouille et de corrosion, surtout sur les angles et le toit.
  • État du plancher : doit être solide et sans fissures.
  • Bonne fermeture des portes : des charnières déformées peuvent rendre l’ouverture difficile.
  • Test d’étanchéité : l’intérieur doit rester sec après un test sous la pluie ou avec un jet d’eau.

Si l’achat se fait à distance, il est impératif de demander des photos détaillées et, si possible, une vidéo montrant l’intérieur et l’extérieur du conteneur.

Négliger les aspects logistiques et réglementaires

L’achat d’un conteneur ne se limite pas à son prix d’acquisition. Il faut également prendre en compte les aspects logistiques et les réglementations locales qui peuvent impacter son installation. Une mauvaise anticipation de ces paramètres peut entraîner des retards, des surcoûts ou des complications administratives.

Coût du transport et installation du conteneur

L’un des aspects les plus souvent sous-estimés lors de l’achat d’un conteneur est son coût de transport et d’installation et la livraison. Le prix affiché par le vendeur ne comprend généralement pas ces frais, qui peuvent rapidement alourdir l’investissement initial.

Frais cachés à prévoir :

  • Frais de livraison : Le transport du conteneur dépend de la distance entre le site du vendeur et le lieu de destination. Plus ce dernier est éloigné, plus le tarif sera élevé.
  • Coût du grutage : Un conteneur est une structure lourde (2 à 4 tonnes selon le modèle). Il nécessite donc une grue pour être déplacé et installé sur site. Les coûts de grutage peuvent varier entre 300 et 1 500 euros, selon l’accessibilité du terrain.
  • Aménagement du terrain : Avant d’accueillir un conteneur, le sol doit être préparé pour garantir sa stabilité. Cela peut inclure :
  1. La création d’une plateforme en béton ou en gravier.
  2. L’installation de cales pour surélever le conteneur et éviter l’humidité.
  3. La mise en place d’un accès adapté pour les camions et engins de manutention.

Conseils pour anticiper ces coûts :

  • Demandez un devis détaillé auprès du vendeur, incluant le transport et la livraison.
  • Vérifiez l’accessibilité du terrain : un accès difficile peut compliquer l’installation et engendrer des frais supplémentaires.
  • Planifiez l’installation avec des professionnels pour éviter les mauvaises surprises et garantir une pose sécurisée.

Réglementations locales et autorisations nécessaires

L’installation d’un conteneur peut être soumise à des contraintes administratives. Selon les règles d’urbanisme de votre commune, vous pourriez être obligé d’obtenir une autorisation avant de poser votre conteneur.

Faut-il un permis de construire ?

  • Pour un conteneur temporaire (< 3 mois) : Dans la plupart des cas, aucune déclaration n’est requise si le conteneur est installé de manière provisoire et retiré après cette période.
  • Pour un conteneur fixe (> 3 mois) : Une déclaration préalable de travaux est souvent nécessaire, notamment si le conteneur est destiné à un usage prolongé ou s’il est aménagé en espace de stockage permanent.

Si la surface dépasse 20 m² : Un permis de construire peut être exigé, notamment pour les conteneurs transformés en bureau ou en entrepôt.

Contraintes liées à l’urbanisme et aux normes environnementales

Avant d’installer votre conteneur, il est important de :

  • Consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune pour connaître les restrictions en vigueur. Certaines zones interdisent l’installation de structures métalliques visibles.
  • Respecter les distances légales entre votre conteneur et les limites de propriété voisines.
  • Prendre en compte l’impact environnemental : Certains sites imposent des règles spécifiques pour limiter la pollution visuelle ou sonore.

Astuce : Pour éviter toute infraction, renseignez-vous auprès de la mairie avant d’acheter un conteneur. Un refus d’installation peut entraîner une obligation de démontage, engendrant des frais inutiles.

Sous-estimer les besoins d’entretien et de sécurisation

Un conteneur est une structure robuste, mais il nécessite un entretien régulier pour garantir sa longévité et son efficacité. De même, sa sécurisation est essentielle pour éviter les vols et les détériorations.

Entretien et durabilité du conteneur

Même si les conteneurs sont conçus pour résister aux conditions maritimes, leur exposition prolongée aux intempéries peut les endommager. Un mauvais entretien peut entraîner de la rouille, des infiltrations d’eau et une détérioration prématurée.

Traitement contre la corrosion

  • Appliquer une peinture anticorrosion : Les conteneurs en acier sont sujets à la rouille, surtout au niveau des soudures et des angles. Une couche de peinture spéciale permet de ralentir ce phénomène.
  • Vérifier régulièrement l’étanchéité : Les joints et soudures doivent être inspectés pour détecter d’éventuelles fissures qui pourraient laisser passer l’eau.
  • Surélever le conteneur : En le posant sur des blocs en béton ou en acier, vous limitez l’accumulation d’humidité sous le plancher.

Ventilation et prévention de l’humidité

Un conteneur mal ventilé peut accumuler de la condensation, ce qui favorise la moisissure et la détérioration des matériaux stockés.

  • Installer des grilles de ventilation pour permettre une bonne circulation de l’air.
  • Utiliser des absorbeurs d’humidité pour prévenir la condensation en hiver.
  • Éviter de stocker directement sur le sol : utilisez des palettes pour améliorer l’aération sous les objets stockés.
  • En suivant ces bonnes pratiques, vous pourrez prolonger la durée de vie de votre conteneur et garantir des conditions optimales pour le stockage.

Sécurisation contre le vol et les intempéries

Un conteneur mal sécurisé est une cible facile pour les voleurs, surtout sur un chantier où le matériel stocké peut être revendu à prix élevé. Il est donc essentiel de renforcer la protection contre les effractions et les conditions climatiques extrêmes.

Systèmes de verrouillage

  • Verrous haute sécurité : Utilisez des cadenas renforcés ou des barres de verrouillage pour empêcher l’ouverture des portes.
  • Serrures blindées : Certaines serrures spécifiques offrent une protection supplémentaire contre le crochetage.

Alarmes et caméras de surveillance

  • Alarme anti-intrusion : Un système d’alarme détectant les mouvements ou l’ouverture des portes peut dissuader les tentatives de vol.
  • Caméras connectées : Installer des caméras de surveillance permet de garder un œil sur votre conteneur, même à distance.

Choix du bon emplacement pour minimiser les risques

  • Évitez les zones isolées : Un conteneur placé à l’écart est plus vulnérable aux vols.
  • Privilégiez les emplacements éclairés et visibles : Un site bien surveillé réduit les risques d’effraction.
  • Enclôturez la zone de stockage : Une clôture avec accès restreint limite les intrusions et protège vos biens.

En combinant ces mesures, vous sécurisez efficacement votre conteneur contre les menaces extérieures et garantissez un stockage sécurisé sur le long terme.